Wolff, J.-C. (*1956)

Beschreibung

EVB 2917                                      Partitur & Spielpartituren

Wolff, J.-C (*1946)

TRIELEN
Trio d'anches pour Hautbois (Cor anglais), clarinette en sib (clarinette en la, clarinette basse) & basson

Jean-Claude Wolff est né en 1946 à Paris. Ses études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris se conclurent par un premier prix de composition, puis par un séjour de deux ans à l'Académie de France à Rome ("Villa Médicis").

Il a remporté de nombreux concours de composition (Belgrade, Vercelli, Paris, Vienne..).

Son catalogue comporte environ soixante-cinq oeuvres. Signalons en particulier un corpus de huit symphonies, un cycle de musique de chambre autour du piano, un cycle d'oeuvres vocales, allant de la mélodie avec piano à la grande formation chorale. Jean-Claude Wolff termine actuellement un opéra, de vastes dimensions, pour sept chanteurs et grand orchestre, sur un sujet à la fois réaliste et onirique.

La musique de Jean-Claude Wolff est une musique expressive avant tout, voire affective; mais ces caractéristiques se manifestent toujours dans le cadre d'une architecture élaborée, et dans un langage qui tente d'effectuer une synthèse - qu'il veut croire possible - entre différents courants musicaux des soixante dernières années. En tout cas, le compositeur se refuse à tout "a priori", à toute censure, à toute autocensure, cherchant dans chaque oeuvre le langage le plus approprié à la musique de la partition.

(www.jeanclaudewolff.com)

B. Siberchicot, Paris, aoüt 2009

TRIELEN

Trielen, trio d'anches pour hautbois & cor anglais, clarinette en sib, clarinette en la & clarinette basse, et basson, fut composé en 2007-2008. Inspirée par le trio Trielen, l'oeuvre lui est dédiée.

 Pourquoi "inspirée" ? Parce qu'une certaine vision et la nostalgie des côtes bretonnes, connues ou inconnues, s'y expriment. Il ne s'agit évidemment pas de descriptions, ni d'évocations, mais d'effets psychologiques exprimés par des moyens purement musicaux.

L'oeuvre est construite, très simplement, en "rondo": on entendra donc à plusieurs reprises un refrain, caractérisé par deux accords simples et plaintifs; ce refrain, confié aux trois instruments, est assez développé initialement, puis plus brièvement évoqué lors de ses autres apparitions.

La pièce comporte trois couplets:

Dans le premier couplet, le hautbois a le rôle principal, à travers des traits volubiles, parfois staccato, parfois legato, et à travers un foisonnement de trilles que viennent soutenir les deuxautres instruments ("Qui voit Groix voit sa joie").

Dans le deuxième couplet, le basson est en dehors et énonce une mélodie élégiaque ("Qui voit Molène voit sa peine").

Enfin le troisième couplet donne la place prépondérante à la clarinette basse.

Cette partie est la plus ample, faisant alterner des traits violents couvrant toute la tessiture de l'instrument, un semblant de marche funèbre, un unisson se déployant et aboutissant, avec un solo de cor anglais, au refrain initial ("Qui voit Ouessant voit son sang").

 Jean-Claude Wolff.