Ouzounoff, A. (*1955)
Beschreibung
EVB 4211 Partitur & Stimmen
Ouzounoff, A. (*1955)
Naadam
Quintette à vent et Piano
Alexandre Ouzounoff, né à Paris en 1955, est un compositeur français qui a étudié le Basson avec Maurice Allard et a obtenu le 1er Prix d'Histoire de la Musique au CNSM de Paris. Quelques années plus tard il devient Lauréat du Concours International de Musique de chambre de Martigny en Suisse (1978) avec le Trio d’Anches Ozi.
A partir des années 1980 il devient un représentant de l’ « avant-garde » pour le Basson, travaillant très étroitement avec de nombreux compositeurs tout en conduisant une carrière de chambriste avec le Trio d’anches Ozi. Souhaitant donner une autre image du Basson, il développe dans les années 1990, les rencontres avec des musiciens tels que Lionel Hampton, Michel Portal, Jean-François Jenny-Clark, Mino Cinelu et Martial Solal.
En 1998, il reçoit le 1er Prix du concours de Composition St. Jacques de Compostelle et en 2015, le 2ème Prix du concours Col Legno (USA).
Il obtient en 1999 une commande du CNSM de Paris pour : « Nairobi la Nuit » (Basson et Percussions).
En 2003 il est nommé Professeur de Basson au Conservatoire de Versailles.
Les œuvres d'Alexandre Ouzounoff sont jouées par des musiciens de la Philharmonie de Vienne, l'Orchestre National de la BBC du Pays de Galles, l'Opéra de Paris, l’Orchestre de Chambre de Paris, l’Orchestre de la Radio de Finlande, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre Symphonique de San Francisco.
En 2018, il est le Compositeur Invité du Festival/Académie Talis (Suisse), puis par le Festival de Musique de Chambre du Conservatoire de Pékin pour des master class, ainsi que la création pour Cor et Percussion de « Un vent d’orage lointains » par Zhen Yun, Cor (1er prix Concours Tchaïkovski 2019).
Une résidence de compositeur au CRR de Poitiers lui a été offerte pour la saison 2018/20.
NAADAM
Sextuor pour Quintette à vents et Piano
Le tir à l’arc, la lutte et la course de chevaux sont les trois sports proposés à Oulan-Bator durant le festival et l’anniversaire célébrant l’indépendance de la Mongolie : Le NAADAM.
Ces spectacles ont lieu chaque année au début du mois de juillet et depuis quelques années un quatrième sport est proposé : le jeu d’osselet.
Je me suis servi de ces jeux comme structure pour la composition du sextuor donnant au jeu d’osselet le rôle de transition entre les trois parties qui se jouent enchaînées.
Le tir à l’arc
Après une courte introduction de style modale et au caractère méditatif sur un tempo très lent la 1ère partie s’inspire du « Tir à l’arc ». La première phrase est ascendante et toute cette section sera construite sur ce mouvement d’une flèche montant au ciel. Je n’ai pas utilisé la redescente de la flèche …. !
La 1ère transition repose essentiellement sur les instruments à vent, le piano ne jouant que sur l’extrême fin de la section. Ils sont utilisés pour leur caractère percussif, avec des attaques très courtes. Ils sont employés souvent de façon homorythmique. Enfin une période sur un tempo de nouveau lent partagée entre le Cor et le Basson termine cette 1ère transition.
La lutte mongole
Cette deuxième partie est assez courte pour ce qui est de la lutte elle-même qui pourrait comporter trois personnages : le Piano, le Cor et les 4 Bois. Elle est basée sur une écriture très verticale.
La deuxième et dernière transition est comme une synthèse de la lutte et de la course de cheval à venir….
La course de cheval
L’œuvre s’achève sur cette course de cheval dont les images résonnent encore dans nos imaginaires et où seules les prouesses du cheval sont réalisées parce que le cavalier croit en lui... !
Le tempo, assez rapide d’abord sur des valeurs courtes et distribuées sous forme de jaillissement aux six instruments, va progressivement augmenter mais les valeurs rythmiques vont également être plus courtes.
Les phrases des instruments à vent vont ressembler de plus en plus aux chevauchées sur de longs mouvements ascensionnels legato, laissant au Piano le rôle d’intrusion et de rupture dans ces volutes virtuoses (accords ; balayage rapide de l’ambitus ; discours discontinu). Les dernières pages seraient presque comme une coda où tous les éléments de l’œuvre seraient redits, suggérés pour une apothéose finale.
L’œuvre dure 8’50’ et est dédiée à Jeffrey Lyman.
Alexandre OUZOUNOFF
NAADAM : Sextuor pour Quintette à vent et Piano
Archery, wrestling and horse racing are the three sports featured at Oulan-Bator during the festival that celebrates Mongolian independence: NAADAM. These events are held every year at the beginning of July and for a few years a fourth sport has been proposed: shagai, a fortune telling game using the bones of sheep or goats as dice. I used these games as a kind of structure for the composition of this sextet while assigning shagai the role of transitioning among the three parts that are played without pause.
Archery
After a short introduction in modal style and with a meditative character in a slow tempo, the first part is inspired by the sport of archery. The first phrase is ascending, and this entire section is based on the movement of an arrow rising into the sky. I did not depict the fall of the arrow! The first transition rests essentially with the wind instruments, the piano only playing at the end of the section. They are used for their percussive character with very short attacks, and are often used in a homorhythmic fashion. Finally a newly slow section shared by the horn and bassoon ends this first transition.
This second section is fairly short like the fight itself and is comprised of three characters: the piano, the horn and the three winds. It is based on a very vertical style of writing. The second and final transition is a kind of synthesis of the wrestling and the horse races to come.
Horse racing
The work ends with the racehorse whose image continues to resonate in our memory and whose prowess is only realized because the rider believes in him! The tempo, which is quite fast at first and features short rhythmic values that are distributed among the six instruments to represent bursting jets, increases progressively as the note values get even shorter. More and more the wind instrument phrases resemble overlapping vaults atop long, legato rising movements, interrupted by the piano (chords; rapid sweeping scales; discontinuous discourse). The last pages are almost like a coda in which all the elements of the work are replayed, suggesting an apotheosis.
The work lasts 8’ 50’’ and is dedicated to Jeffrey Lyman.
Notes by Alexandre Ouzounoff
Translated by Jeffrey Lyman